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Clive, peux-tu nous en dire un peu plus à propos de toi ?
Oui, pour commencer, je suis Anglais, mais ma femme est française et j’ai effectué la moitié de ma carrière au Luxembourg. Je suis un ancien banquier qualifié – au Royaume-Uni – et un contrôleur de crédit. J’ai passé les 16 dernières années de ma carrière à installer des systèmes bancaires centralisés dans le monde entier, basés en dehors du Luxembourg sur un système nommé Olympic, ainsi qu’un système de financement des exportations.
J’ai appris à aider les autres à travers mes expériences chez les scouts, mais aussi par ma mère et mon père… enfin, ma mère d’abord et mon père ensuite !
Sur quoi travailles-tu actuellement ?
Au Luxembourg je suis officiellement retraité, ce qui est encore tôt, surtout en comparaison du Royaume-Uni. J’ai maintenant créé une nouvelle entreprise dont le but est de promouvoir l’idée d’une conscience socio-économique et la façon dont chacun peut créer un changement social et environnemental positif à travers le monde.
Nous travaillons sur les liens qui unissent innovation sociale, éducation financière et besoins économiques. Nous voulons aider les gens à créer et faire des choses qui seront en mesure de changer le monde, en accord avec les perspectives d’avenir.
Comment cela se traduit-il concrètement ?
Nous avons créé cette société qui s’appelle MFTSE Affairs S.A. (pour « My Financial To Socio Economic » Affairs). Notre projet principal est un nouveau réseau social européen qui se concentre sur les affaires socio-économiques. La plateforme web se nomme quant à elle « Finance Eco Money.org » ou « fem.lu » pour faire plus court. Nous disposons également d’un partenariat avec un journal en ligne, Chronicle.lu. Nous regardons aussi du côté des articles pour la presse papier, des podcasts radio, de la télé et des vidéos, les premiers exemples étant déjà disponibles sur notre site.
Qu’est ce qui t’a décidé à te lancer dans ce projet?
Pour être honnête, je pense que c’est le fait de partir à la retraite. En effet, j’ai pensé « mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire des 20 ou 30 prochaines années de ma vie ? ». Je me rappelle ma femme me disant « tu vas devoir t’impliquer dans des activités caritatives ». Je me suis dit « oui, oui… », nous sommes au Luxembourg et les activités caritatives sont ici légèrement différentes. Derrière tout cela, je voulais réellement apporter ma contribution pour changer les choses, en prenant en compte la nouvelle révolution industrielle (l’Internet des objets, etc), en utilisant les nouvelles communautés connectées, et en incluant plus d’entreprises sociales pour créer un monde plus juste et moins cupide.
Pourquoi au Luxembourg ?
J’ai une longue histoire ici : comme je l’ai dit tout au début de l’interview j’ai passé la moitié de ma carrière au Luxembourg, nous sommes maintenant de retour et nous avons l’intention d’y rester au moins de façon semi-permanente. Ma femme est française et je pense donc que nous irons passer plus de temps là-bas pour notre retraite finale.
Le Luxembourg est lui au centre de l’Europe, du moins au centre de l’Europe continentale. C’est un pays merveilleusement multiculturel, avec très peu voire pas du tout de discrimination, c’est un petit pays avec un accès relativement facile et rapide aux preneurs de décision et bien entendu si nous espérons vraiment changer le monde nous en avons besoin ! De façon générale, nous considérons le Luxembourg comme un endroit idéal pour développer des idées et les tester.
Quelles-sont les prochaines étapes de votre développement ?
Nous avons lancé notre site internet ainsi que la société début février et notre objectif le plus urgent est maintenant d’attirer et conserver les membres du site. Plus nous aurons de membres plus nous pourrons montrer aux gens que nous sommes en train de construire quelque chose de concret qui sera en mesure de faire bouger les choses. En parallèle, nous souhaitons attirer des partenaires et des soutiens pour permettre à notre business model de se pérenniser. Nous avons un abonnement professionnel qui permet aux membres d’avoir automatiquement leur propre page sur notre site. Il y a ensuite la part de revenu moins récurrente : nous voulons que notre équipe soit capable de réaliser des interventions publiques ou des formations sur les sujets couvrant les différents aspects des domaines socio-économiques et financiers, mais également en lien avec les startups, particulièrement au Luxembourg. Nous souhaitons aider l’écosystème présent ici et partager ce que nous avons déjà appris du reste du monde.
Quand je fais référence aux différents domaines financiers, ceux-ci se trouvent sur le site dans le menu intitulé « FEM power ». C’est l’endroit dans lequel les gens trouveront des moyens pour les aider à réaliser des idées et innovations socio-économiques. Nous voulons vraiment encourager les idées innovantes et pour ce faire nous avons une partie de notre site où les gens peuvent créer leur propres produits open-source, ou, bien sûr, utiliser, modifier ou améliorer ceux des autres, fournissant de fait une fonctionnalité supplémentaire visant à retenir les personnes sur la plateforme.
Bien entendu la plateforme vous permet également de partager des articles et autres informations sur d’autres réseaux sociaux ce qui encourage les nouveaux membres à utiliser et échanger leurs idées et innovations. Nous avons un autre gros projet en phase de prototypage qui viendrait compléter ce qui est déjà proposé.
Nous voulons nous concentrer sur trois domaines principaux : premièrement, nous souhaiterions aider à assurer la sécurité, particulièrement la sécurité de l’identité sur internet, via d’autres partenaires et la promotion de ce qu’ils font. Nous espérons ensuite créer une matrice de fonds qui permettrait aux gens de faire leurs propres choix quant aux sources des fonds dans lesquels ils souhaitent investir. Enfin, du côté de l’actif du bilan, nous souhaitons promouvoir et travailler sur la micro finance et la micro assurance, avec l’idée sous-jacente que ces deux choses sont parmi les plus importantes pour aider les plus pauvres à s’élever.
Découvrez la vidéo sur MFTSE (en anfglais) ou visitez le site.
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