Ellipsys, jeune fintech luxembourgeoise, a levé 150.000 euros pour accroitre son développement. Nous avons rencontré Théophile Gros, un des associés de la start-up, pour en apprendre plus sur leur projet.
Quelle est la genèse du projet Ellipsys ?
T.G. : Ellipsys a deux gros avantages : il peut être utilisé par toutes les entreprises stockant des données – les banques et instituts financiers bien sûr – mais également la grande distribution, la santé, etc ; et il est beaucoup plus rapide que les solutions actuellement existantes proposées par les cabinets de consulting et les SS2I.
J’ai ainsi découvert la vie d’entrepreneur, qui peut être harassante mais bien plus passionnante !
Qu’est-ce qui vous a décidé à quitter votre emploi pour vous lancer dans l’entrepreneuriat ?
T.G. : Mon ancien poste de Directeur régional dans un grand groupe Sportswear en France offrait divers avantages, cependant j’ai pris la décision de sauter dans l’inconnu pour une nouvelle activité plus spontanée. J’ai rejoint Samuel Morin pour faire croître l’entreprise économiquement et humainement dans une logique start-up. J’ai ainsi découvert la vie d’entrepreneur, qui peut être harassante mais bien plus passionnante !
Comment avez-vous abordé cette première levée de fonds ?
T.G. : Une fois le besoin identifié, nous nous sommes rapprochés de nyuko et de Nicolas Valaize, en charge de nyuko funding. Il nous a beaucoup aidé sur les différentes étapes de la levée de fonds, notamment le fonds et la forme de notre pitch deck etla revue des lettres d’intentions. Mon associé et moi-même avons ensuite convaincu 3 investisseurs grâce au tandem que nous formons. Plus que sur une technologie, les investisseurs ont misé sur équipe qui partage des mêmes valeurs et c’est ce qui nous permet de garantir un projet durable qui les rassure.
Pour les convaincre définitivement, il a fallu être capable de fournir un discours à la fois technique et visionnaire, attrayant et compréhensible. Le fait que nous possédions déjà à ce moment-là un premier client de renom à notre actif a valorisé notre projet. Il a fallu au moins deux présentations devant chaque investisseur pour conclure le deal.
Une présentation, un claquement de doigt et c’est fini ?
T.G. : Le travail de synthèse du projet a nécessité une vingtaine d’allers-retours avec Nicolas Valaize sur le pitch-deck. Il a ensuite fallu créer une termsheet, qui permettait de proposer les termes juridiques et techniques de la transaction. Des discussions avec les parties prenantes s’en sont suivies, avant qu’un juriste ne prenne le relai pour rédiger un pacte d’actionnaire, qui aujourd’hui reflète un accord gagnant-gagnant entre les fondateurs et investisseurs.
Nous aspirons à offrir à nos futures recrues la possibilité de travailler sur des technologies avant-gardistes...
Que pensez-vous de l’écosystème entrepreneurial au Luxembourg ?
T.G. : Ce que j’apprécie le plus c’est l’aspect humain des structures d’aide, comme nyuko. Pouvoir s’entretenir avec un interlocuteur à propos de son projet est très important pour un jeune dirigeant. C’est également pour cela que je suis devenu mentoré au sein du Business Mentoring (ndlr : initiative hébergée chez nyuko). Mon mentor, reconnu dans l’industrie IT, m’apporte ses connaissances sur le secteur du B2B, les décisions stratégiques et bien d’autres sujets. Ce programme représente une étape décisive dans mon parcours et j’en suis très satisfait.
D’un point de vue général, le Luxembourg s’active sur le front de l’entrepreneuriat et c’est très bien ! La superficie réduite du pays représente un gros avantage avec des facilités pour se créer un réseau et avoir un accès rapide aux décideurs.
La levée de fonds marque une étape importante pour votre développement. Quels sont vos prochains objectifs ?
T.G. : Suite à la concrétisation de notre logiciel, nous sommes aujourd’hui en phase de recrutement et recherchons deux développeurs/intégrateurs (voir l’offre d’emploi). Nous aspirons ainsi à offrir à nos futures recrues la possibilité de travailler sur des technologies avant-gardistes, avec des missions extrêmement riches.
Du côté commercial, le marché luxembourgeois est notre objectif principal. Nous signons un accord avec la BEI et sommes en discussion plusieurs autres grands groupes.
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